Alors voila...
Alors voila , c est pas croyable mais les 11 mois ont files et c est une tranche de vie revee et realisee qui se detache du gateau , une tranche unique , douce , epicee qu on va savourer longtemps , avec delices , en en goutant toute la longueur en bouche , toutes les subtils parfum....
Les rencontres qui ouvrent des horizons , les emotions qui explosent a la surface , et surtout cet aprentissage de nous 4 , ce luxe incroyable d avoir eu tout ce temps pour tout partager .
Est ce que nous avons changes ??? Pas vraiment l impression , au fond . Il reste l envie que la vie ne reprenne pas tout a fait comme si rien n etait arrive , sans vraiment savoir comment s y prendre... avec le reve de repartir ... moins longtemps sans doute . Ce ne sont pas les idees qui manquent , entre les endroits qu on a aime (il y en a trop pour les citer et c est un vrai probleme , ca !) les pays qui nous attirent (Argentine , Birmanie , Mali , Inde ). En attendant, comme le dit Antoine , vous serez probablement trop contents , enfoires que vous etes , a :
" L idee de nous retrouver dans les embouteillages et la bonne vieille grisaille d Ile de france , Imaginer les enfants allant à l'école à 8h le matin en hiver, avec des cernes et le nez qui coule, alors qu'il fait nuit, froid et humide. Imaginer Kinou, passé l'euphorie du retour, s'enfoncer lentement dans la dépression dèrrière son telephone . Imaginer votre maison, abandonnée aux dégats des eaux, aux termites et aux champignons mangeurs de bois, transformée en squatt pour toxico et punk à chien.
Et puis il y a toi, Damien, t'imaginer reprendre au bas de l'echelle, comme loader ou assistant video, alors que des plus jeunes, des plus beaux, auront pris ta place au pantheon des chefs-opérateur, regardant avec dégout et pitié ce petit vieux, plié sous le poid des années et des lourds pieds d'electro, radotant ces voyages et sa gloire passée aux stagiaires génés..."
Tout ca , ca donne une furieuse envie de rentrer , non ???
A tres vite , donc
Bali en FIN
Et oui , nous voila a Bali , apres toutes ces aventures , l ile ideale pour finir en roue libre ... C est genial , on se marre comme des baleines a lire vos commentaires sur les hommes fleurs et , tout doucement , on commence a realiser qu on va revenir . Ne vous inquietez pas de ne pas avoir trop de nouvelles , peut etre qq photos si on trouve une connection rapide sinon , c est les vacances , plus de pression :-)) , le farniente , on essaye de s ennuyer a ne rien faire , et c est pas facile , croyez nous de decrocher comme ca d une annee a bourlinguer , toujours en partance , a chercher ou , quand comment , (avec qui ,ca au moins on avait la reponse) !!! Voila , le temps ne se laisse pas faire , pas moyen de l etirer ... Comment faut il faire ??? Deborder d activitees diverses et variees ?? Ne rien faire , dormir , manger , faire la sieste et puis casser une petite graine avant de casser une pause encore ?? Autant de questions sans encore de reponse ... On vous tient au courant ... En tout cas , ici , la vie est mystique , les parfums nous entourent de leurs vapeurs d encens et les esprits ne nous quittent pas ... Des offrandes ... Des bains purificateurs ... des temples habites et vivants ... L endroit reve et atteint pour terminer ce voyage ...
On vous embrasse tous
encore ....les hommes fleurs.
Et oui , on se dit qu on est pas mal ici (meme si les petits matelas de mousse sont tout fins tout fins ) . Au petit jour , les
bruits de la foret ... Ca commence a remuer la dessous , a grogner , a
fouiner pour voir s' ils n auraient pas oublier une epluchure de sagou
ou bien un reste de riz ... Et puis les cocq qui s y mettent , les umas
des voisins ont beau etre loin , ca se repond , ca cause ... Au bout d
un moment , on entend Teou qui se leve et va leur jeter un morceau de
tronc de Sagou fendu ...Ca calme ! Ca grogne de contentement , ca se
dispute un peu maintenant Bref , on est reveille en douceur et on se
laisse savourer encore un peu dans la chaleur de nos drap de soie (la
classe quand meme) !!! Petit the , des nouilles sautees avec un oeuf ,
un reste de cordelette de sagou ...C est pas l' tout , faut aller
bosser quand meme . Les hommes et las femmes se separent . Je pars avec
Santi et Sicalabai , on s enfonce dans la boue jusqu aux chevilles , on
sautille de branche en branche jusqu au champ de tarot , cloture de
bambou et autres pieux habilles d ecorce a cause des cochons . Elles me
montrent le boulot et hop , on entreprend de desherber a la machette
entre les plants de tarots , d enlever les feuilles pourries .
Accroupies au milieu des moucherons et des fourmis qui piquent , le
travail est rude !!! Au passage , en arrachant qq pieds , elles les
divident et en profitent pour replanter de jeunes pousses .Presque deux
heure plus tard , la parcelle est impeccable . On part vers la
riviere nettoyer les racines qu on porte dans nos paniers a dos en
osier . On se rince , toutes habillees et retour ; je suis brisee de
fatigue!!! Les hommes osnt deja de retour . Ils ont ete fabriquer des
ceinture de Mentawai pour Paul et Max avec des lanieres d aubier de
Baiko . On arrache l ecorce avec une couche de bois , puis on pele
cette ecorce et il reste une laniere de bois qu on va battre avec une
tapette de bois de fer (le genre qui ne flotte pas) . On obtient ,
apres rincage dans l eau , comme une bande de tissu un peu epais ,
fibreux et au final plutot doux !!! Il vaut mieux , vu la destination
!!! Max se transforme tres vite en parfait petit Mentawai , plus vrai
que nature . Paul attendra le soir pour s y mettre . Moi je m effondre
dans le Hamac , les bras tout griffes , heureuse .
L
apres midi , il
pleut des trombes d eau (ce qui nous rendra le retour en canoe plus
facile , ca c est sur ). Le temps s ecoule paisiblement avec des
siestes alternees de lecture et de baignade-douche pendant les
eclaircies . Andy , toujours aux petits soins , nous prepare de
delicieuses frittes au tarot et Tapioca (petite preference pour le
tarot quand meme ) , un regal avec un ptit the , la sophistication ,
toujours !!!
Nouvelle
visiste des voisins qui vont s incruster pour la nuit ... Pourtant , on
ne tardera pas apres les oeufs a la creme de piment tiede , accompagnes
de riz et de pommes de terre ... C est vrai , on passe notre temps a
bouffer , et les Mentawais aussi . C est pas tout les jours qu ils
mangent du riz , pour ainsi dire jamais en fait . Il y en a partout ,
eparpilles sur la terrasse . Je compte , on est 15 avec les voisins qui
se sont enveloppes dans des sacs de tissus , comme de gros cocons .
Bientot commencent les ronflements et avant les premieres lueurs du
jour , les coq et les cochons....
Ce matin , on ne fait pas la
fete aux boulles de puree de tarot roulees dans la coco rappee , sous
les aisselles , desole , pas notre truc . plutot des petites nouilles
sautees a l oeuf ... Il fait grisouille mais la brume se degage quand
on prend la pirogue pour aller visiter la Jungle school , comme l
appelle Falerius . Qq enfants qui nous ont entendu arriver a pied par
la ... riviere , accourent deja, ils sont en recre . On se presente au
couple d instit ; ils sont beaux comme des dieux , elle porte son bebe
qui doit avoir 8 ou 10 mois . C est incroyable comme tout se passe
simplement et comme ces visages sont lumineux . 15 ou 20 eleves selons
les jours et ca va de 6 a 16 ans . Apres avoir remis les cahiers et les
crayons de couleurs , Riski nous apporte du the , l institutrice des
gateaux et pendant ce temps , se met en place dans l' excitation, unn
spectacle en notre honneur , chansons entonnees de tout leur coeur et
danses traditionnelles dans laquelle ils finissent par entrainer Paul ,
max ayant saute au milieu de tout ca depuis un moment . Puis tout
contents du ballon de foot qu on leur a apporte , ils font une partie
sur le terrain a cote et c est en sueur que tout le monde , nous inclus
, plongeons dans la riviere . Lieu fabuleux avec des lianes et une rive
escarpe pour grimper faire des concours de plongeon .
La recre est
finie, et on se fait tou petit pour assister a un cour de lecture en
Indonesien . Ils passent un par un au tableau et avec la regle
soulignent ce qu ils lisent (B-A BA) Max ne peut s empecher de souffler
et a la fin , c est leur tour d'aller lire . Toute la classe est assise
par terre . L institutrice allaite son bebe tout en faisant passer un
test au plus avances ...
Une photo de la classe que nous enverrons a
Falerius pour la faire acheminee jusqu ici , et on repart , salue par
les enfants , voir accompagnes jusqu au bateau .
Il etait question d
aller chasser pour rapporter qq gibiers et faire un festin . La pluie
se met a tomber , plus lourde encore qu hier .Apres lecture du Monde , Teou s installe dans le
hamac ...Il disparait presque dedans . Son regard exprime comme un
contentement , mele de doutes interrogatifs . On comprendra mieux quand
, au moment du depart , apres lui avoir offert de le laisser accroche
la , chacun l ayant trouve approprie au lieu ,( son fils aine aura meme
passe la nuit dedans ), il nous confiera avec un sourire malicieux qu
il se demande si cette chose ne rendra pas son fils trop paresseux !!!
Apres
un peu de palabre avec Falerius , decision est prise de tuer un cochon
pour faire la fete ce soir . En 2 minutes la bete est attrapee , depuis
la terrasse a l'aide d une gaule en bambou terminee par un collet en
rotin passe dans la pate arriere de l animal appate par un bon morceau
de sagou . Ligotte , couinant comme un ... porc , il restera dans un
coin de l atre , le temps pour Teou , parre de ses attributs de chef et
d homme medecine , d invoquer les esprits , d aller associer la terre
et l univers par qq incantations , enfouissant une poignee de fleurs
dans la boue autour de l Uma . Et puis , tout va tres vite . Le fils
aine Tairairai , aide de son oncle le saigne alors que Teou prononce
les incantations , parraissant comme accompagnant l animal jusqu a son
dernier souffle . On recoeuille le sang , la vessie est enlevee , l
animal est ouvert , vide puis apres examen des visceres (bon presage ,
au vu du sourire de Teou ) , Paul et Max , qui n ont cesse de faire des
allers retours ,curieux mais un peu effrayes de ce qui se passe et de
tout ce qu on trouve a l interieur d un corps , emmeneront la bete a
flamber sur un longue perche , habille en Mentawai , ca va sans dire !
Lave
gratte , decoupee en un temps record a la machette , tout les
morceaux seront mis a cuire avec le sang dans une grosse gamelle . On
en prelevera un peu pour nous , histoire qu Andy nous accomode ca avec
des petits oignons ail et epices ! S en suivra une soiree de gueuleton
, danse traditionelle avec les freres de Teou venus pour l occasion et
toute la famille proche , prevenuepar les enfants messagers .Tous ont
la tete decores de fleurs , les hommes compris . Voila donc l
origine de leur apellation pour ceussent qui ont eu le courage de nous
lire jusqu ici .
Dans la
cuisine , pas moins de 4 foyers de cuisson . Du sagou en veux tu en
voila , du riz pour accompagne tout ca . Chaque famille aura droit a sa
portion de la bete et mangera en famille , par petits cercles avant de
se retrouver tous ensemble autour des tambours , pour regarder
voir participer a la danse . Tres rapidement , max se retrouvera au
milieu des danseurs , a tel point que Teou lui rajoutera qq parure de
chef pour l integrer encore mieux . Les femmes sont ecroulees de rire
... On finira tard , repus et epuises . Tout le monde disparaitra dans
son cocon pour une courte nuit .
On
ne va pas raconter le depart et le retour , juste que tout cela s'est
passe comme un reve , trop vite , avec une simplicite d
enchainement , qu on a rien compris quand on s est retrouve sur le bateau
du retour vers Padang apres une nuit de transition a Muara -Siberut .
Ne parlons pas de l'avion qui nous ramene a Bali via Kuala Lumpur ,
histoire de reprendre 1 mois de Visa pour Bali . Dur dur le transit de
5 heure a l aeroport au milieu du Macdo et des boutiques ... Un reve ,
je vous dis ...
La suite ....
Il faut vous imaginer une grande case sur piloti avec un toit 2
pentes en palmes .A l interieur , une grande cuisine avec 2 foyers , et
dans les autres coins , 2 moustiquaires carrees ; et puis une
grande chambre avec encore 2 grandes moustiquaires , a meme le sol et
puis une terrasse couverte . Au sol des planches de bois sombre ,
brutes , patinees et aussi des lattes de cocotiers . De chaque cote, on
accede a l uma par un troncs d arbre incline , taille en escalier . On
s installe la . On boit un petit the... . C est grand , plutot sombre car les 2 pentes du toits
redescendent tres bas , pratiquement au niveau du plancher . Des nattes
de bambous sont jetees par terre . Le long des 2 cotes de la terrasse ,
des bancs avec les dossiers inclines font parties integrante de la
structure de la case et permettent de s installer confortablement . On
est la , deballant nos affaires sous le regard de Teou et de sa
femme .Ils ont une expression tellement douce , pleine de curiosite et
meme de malice . Je vois bien que l appareil photo l intrigue . Je m
etais plutot dis que je ne regarderais pas les photos pour preserver
les
piles , mais c est trop dur de resister . Je leur montre un portrait
puis un autre .J ai remarque sur
une des cloisons un polaroid . Je lui explique que je lui enverrais les
photos sur papier , mais ca ne semble pas le preoccuper plus que ca . C
est tres perturbant de se retrouver ici , en fait (!). Difficile de
savoir a quel point nous les intrigons . Quelle vision nous sommes pour
eux avec tout notre attirail moderne ...On sait que la derniere fois qu
ils ont recu qq , c etait il y a 5 mois , une femme qui faisait un tour
d 1 mois sur l ile de Siberut ... Falerius , lui , n est pas venu
depuis 7 ans ! Entre la tenue
traditionnelle avec le pagne et les bandeaux , bijoux et parures de
chef , l environnement , la situation , on pourrait se croire chez qq
"sauvages "de la jungle et en meme temps , Falerius nous explique que
depuis tres longtemps , les mentawais vivent comme ca , construisent
leur uma avec autant de sophistication, utilisant maintenant qq clous
pour les assemblages de structure , mais pour le reste ,tout est
affaire de rotin , bambou et feuille de sagou . Le Sagou ... Ca
fait plusieurs fois qu on en entend parler du Sagou . En traversant le
dernier gros village , on s est arrete pour comprendre le processus de
la fabrication du Sagou . D abord ,le Sagou, c est un type de Palmier ,
avec un tronc large et de grande palmes .Ils utilisent tout la-dedans .
C est la source nutritive essentielle et les villages s
installent la ou il y a
du Sagou c est a dire presque partout sur l ile.Du tronc , une fois
coupe , ils en rappent le coeur ,
pietinent les copeaux avec de l eau et laisse decanter le tout apres
passage dans un tami . La pate recueilli seche dans des grands cylindre
en feuille de ..Sagou . On decoupe ensuite cette pate tres dur en
tranches qu on rappe en poudre , repartie sur des feuillesde Sagou ,
ligottees avec la fibre de Sagou . Toutes ces pochettes surprises sont
ensuite passees au feu de bois . On en sort de longues cordes chaudes
au gout legerement acidulees . Tout le monde se regale , meme le chien
qui machouille en fermant les yeux , aide de ses 2 pattes pour le
depiotage ,ce met de gourmet !!! L apres midi passera tranquillement ,
atelier peinture et carnet de voyage pour moi , avec Agoi et Massi les
enfants de Teou . Et puis j offre les outils qu Henrikus m a conseille
d amener en cadeau : Une scie a bois et une scie a Metaux , ce qui
intrigue beaucoup Teou car il ne voit pas bien pourquoi il irait couper
un clou en deux ???!! C est vrai que c est le seul element metallique
ici avec la lame de sa machette ...! Ca me paraissait un peu etrange en
l achetant , mais bon , on en trouve pas sur l ile , alors , ca fait
plaisir ... Peut etre dans le village , mais ici , dans la foret ...Pas
grave , un jour , ca servira surement . Et Teou nous offre son bon
sourire...On a du mal a realiser , quand meme ...Par moments , on reste
bloques , se demandant si on ne reve pas .Il y a quand meme des trucs bizarres accroches un peu partout ici ...il y a ici un melange incroyable .Une organisation familiale plutot semblable a la notre ,
mis a part que , le frere aine devient le pere des autres enfants de la
fraterie quand le patriarche meurt .Et en meme temps , on est dans la
foret , loin de tout , meme pas au coeur d un village . Ici , les umas
sont disseminees alentour , le long de la riviere plus ou moins . Les
us et les coutumes , malgre l elegance naturelle de cette famille
magnifique restent tres basiques . On crache par terre , ou plutot ,
entre les planches , et ils sont tres habiles a ce jeu la !! En pleine
conversation , ils se penchent sur le cote , sachant exactement trouver
la fente ideale correspondant a leur position dans la piece . Ca
surprend un peu ...et puis , quand on avance dans la soiree ,la lumiere
de la lampe a petrole se faisant incertaine ,les invites maitrisant mal
les interstices , on marche par moments dans une flaque un peu
humide , quand ce n est pas la main qu on essuie finalement sur ce qu
on peux (le short ou le sarong !) ...Tout les dechets sont
balances a travers les lattes du sol , evidemment , il y a les
cochons en dessous avec les poules et les canards...Par contre , mari
et femme ne dorment pas ensemble . Pour CA , il y a ce qu on appelle
ici la chicken house , c est a dire , une petite maison dans les
bois , eloignee du village , ou , pendant que le reste de
la famille s occupe des enfants , les parents s occupent ...des petits
poulets !!! Pour arriver jusqu a chez Teou Agoi , on est passe pas loin
d une Chicken house , et effectivement , ca faisait un drole de bruit ,
pas vraiment le cri du poulet , peut etre plus pres du cri du coq...En
tout cas , ca chantait fort !!
Plus
tard dans la journee , on ira se laver dans la riviere , les pieds dans
la boue , une vraie partie de rigolade pour les enfants ...On y croise les voisins et la famille ... Andy
prepare le diner qu on partagera avec eux .Le concert de flute qui suit
ne brille pas tant par sa qualite musicale que par l atmosphere
incroyable de cette soiree . C est un bonheur d etre la , tout
simplement et un grand privilege . Les instants s enchainent , les
soins a Perra , la petite fille qu ils ont adopte suite au deces de sa
mere , les tours de magie de Paul et les cours de francais de Max ,
surtout de prononciation et les fous rire qui vont avec (impossible de
dire du RIZ ou une BOUGIE )...On s endort sous nos moustiquaires .
Pendant la pluie , il pleuvra , du lourd ... Demain , ca sera encore
plus boueux !!!
Les Hommes Fleurs
Coucou , c est nous .... Bon OK , on ne va pas debuter tout de suite par les superlatifs ... On va se retenir un peu ... On a juste eu l impression de faire un reve , eveille ca c est sur , mais , entre les voyages , les trajets et ce qu on a vu , ou plutot ce qui s est offert a nous , tout d un coup , sans prevenir , au detour des innombrables boucles d une riviere remontee en pirogue, on se demande encore si tout cela etait bien vrai ... La sensation d etre dans un autre temps , bien incapable de dire lequel car les references nous manquent , et puis trop d anachronisme pour pouvoir citer une epoque plutot qu une autre . Tout a commence par une journee de voyage en avion pour rejoindre Padang sur l ile de Sumatra . En se posant a Jakarta , tout de suite , apres la fugitive impression laissee par nos 2 jours a Bali , on remarque les femmes voilees dans l aeroport , les coupoles des mosquees apercues a l aterrissage , on est en terres musulmanes. A Bali , c est l influence hindoue qui domine , les odeurs d encens , les petits paniers d offrandes en feuilles de bananiers poses a meme le sol devant chaque maison , magasion , restaurant.
En arrivant a Padang , apres un deuxieme vol , c est l effervescence , le bruit , les klaxons et aussi les minibus customises (angkot) avec leurs ailerons et parchocs profiles de formule 1 , toute techno hurlante et vitres fumees ... Ca crane serieux ici dira Paul !
Une courte journee pour trouver les derniers cadeaux , faire les emplettes avant ... avant quoi ?? Une nuit de traversee a bord du Beriloga pour rejoindre l ile de Siberut . On aurait du partir le soir meme mais , panne de moteur... Ca rassure, d autant plus quand on apercoit la bete , dans la pale lueur d un reverbere capricieux, ... Ca doit etre ca qu on appelle un boutre , sur la mer de Conrad . Tout en bois , ventru , perce de pleins de petits hublots en demi lune , bien vetuste , on l entend deja gemir dans la houle...Pas de lezard , on est en premiere !! Une cabine avec 4 couchettes en bois recouvertes d un matelas un peu gras et qq gros cafard qui viendront nous rendre visite pendant la nuit . La mer est plate . La guirlande de lumiere des bateaux qui pechent ce soir nous illumine la mer . Une demi lune a l horizontale nous accompagnera une partie de la nuit avant de s abimer + tard sur l horizon , droit devant . Route a l Ouest
Siberut Muara , le village principal de l ile . On y arrive au petit jour , soleil razant . Un coup de corne , qq bateaux echoues , beaucoup d epave . Sur le ponton , qq mobs sont la avec Falerius qui nous attend. On rejoins Henrikus au village . Le temps d un petit topo sur le programme et l organisation des jours a venir , on lance les courses et les derniers preparatifs . 2 h apres , vers 10h , on remonte la riviere en pirogue , chargee , bachee avec Daddy au moteur , Falerius et Andy le cuistot . Le niveau de l eau est tres bas... On part pour ...On sait qu on s arretera a 4h et demi , le temps de s organiser pour la nuit . Regulierement , le long des berges , on apercoit des troncs de cocotier tailles en escalier pour descendre a la riviere au dessus de la boue ., des pirogues amarres , et comme des bidons flottant qui s averent etre des sections de de gros cocotiers reliees entre elles par une lianne en rotin . Parfois , on distingue un toit de palmes qui depasse des arbres , et des enfants qui sautent dans l eau . La riviere se resserre , les obstacles se multiplient , troncs en travers , bouquets de bambous casses... Et puis il faut mettre les pieds dans l eau et tirer la pirogue sur les cailloux , de plus en plus souvent ca touche , ca frotte , ca bloque . On double quand meme d autres pirogues , a la rame , le plus souvent des femmes avec leurs belles pagaies en forme de feuilles , comme au bresil dira Paul . C est vrai qu un parfum d amazonie ( qu on a pas vu ) traine par ici ! On s arrete pour piqueniquer , et c est dans l eau jusqu au cou qu on est le mieux pour manger car les petits ouinouin sont la ... Et puis la pluie s en mele . Une grosse averse . On arrivera pas jusqu a Malagasat ou nous devons aller . On s arretera avant , dans un plus gros village , Madobak , apres 6h de navigation . Falerius nous emmene chez sa cousine Fernanda, une des premiere Uma . Tres vite , les enfants du village sont tous reunis devant la terrasse de la maison sur piloti et nous observent . En fait , ce sont Paul et Max qu ils regardent .Et puis apparaissent les personnages importants du village , et d un coup , on ne sait plus ou on est , car les hommes medecines , tatoues sur tout le corps de lignes mysterieuses , en ... tenue traditionnelle , les gris-gris , colliers bracelets diademe de perles de partout , les cheveux longs tires en arriere , une espece de cigarette roulee dans de la feuille de bananier sechee au coin des levres , et puis derriere , sur le chemin qui traverse le village , un autre qui rentre de la chasse , avec son arc son carquois et sa sagaie , le sac en rotin sur le dos , ... Ca dessoule . On ne sait plus ou on est , si c est du bidon ou bien , mais, franchement , ils ont l air sacrement naturels , nus avec leur ceinture-pagne qui leur rentre dans les fesses !!! Pas le temps de reflechir , il faut se souvenir de la formule de politesse "ana-i leolita" . Bonjour en Mentawai , car c est leur nom (les hommes fleurs , c est plus charmant et image , mais bon ... ) .Ici , on parle le Mentawai , completement different de l Indonesien , et d un coin de l ile a l autre , ils peuvent meme ne pas se comprendre !!! Et on se sert la main en la portant au coeur apres , tres civilement . On comprend aussi tres vite pourquoi on est arrive avec une cargaison de cigarettes , car c est la preniere chose qui sort apres le bonjour , un geste tres explicite : t as pas une ptite clop ??Homme femme et enfants , (il n y a pas d age pour commencer) . Nous qui avons arreter , c est le comble d avoir les poches pleines et de distribuer ca avec ...un peu de remords quand meme . Ils fument comme des pompiers , clop sur clop .
Avant la tombee du jour , on sortira de la terrasse , agrandir un peu le cercle , on part faire le tour du village , assister au match de foot qui a lieu sur le terrain , devant la Uma du chef du village et du medecine man . C est un peu impressionant de se sentir observe et de ne pouvoir que difficillement communiquer . Max sort les raquettes de badmington. Je suis arretee en route par un groupe de femmes accroupies sur le chemin . Leurs visages expriment l amusement et la curiosite , se portant surtout sur les enfants . Je comprend que l une d elle me raconte qu elle a accouche par cesarienne . "Ah ben c est drole , moi aussi !!" et ca part en rigolade . Les sourires decouvrant des dents bien pourries , meme chez les plus jeunes . Les ongles le sont tout autant , fissures , decolles , casses et les pieds , oh les pieds , tout etales , bien large , caleux , du solide ma bonne dame !!!
Le soir , apres un super repas prepare par Andy , qu on partagera avec Fernanda et sa famille , on ira a la fete de fin d annee de l ecole du village qui va voir partir qq eleves vers Siberut Muara , la grande ville d ou nous venons , pour continuer leurs etudes . Et puis il y aura moulte discours des differents personnage importants du village , le responsable de l ecole (il y a quand meme 4 ou 5 classes) , les differents representant du gouvernement , pour encourager les parents a envoyer leurs enfants a l ecole . Tout le village est reuni dans la nouvelle eglise en construction . Les mamans ont amenes des nattes pour y coucher les enfants au fur et a mesure de la soiree . C est un peu long , surtout quand on comprend rien , mais bon ... Finalement , Damien remportera un gateau au encheres au profit de la caisse de l ecole . Il y aura des danses et des chants , comme chez nous , ... une fete de fin d annee !. Le soir , avant de se coucher , les enfants nous diront qu ils sont content d etre la ; c etait pas gagne car , depuis le debut , il avaient un peu peur de ces hommes fleurs et la , la transition est douce , finalement .
Une bonne nuit , sur nos petits matelas de mousse (merci Jean-Louis) sous nos moustiquaire bien que de moustique , on en voit goutte. Au matin , avant de partir , on passe a l ecole offrir raquettes de Badmington et bonbons aux professeurs . Les enfants sont joyeusement eparpilles sur le terrain avec pour mission de couper l herbe a la ...machette . On a du mal a imaginer ca chez nous .
Il n a pas plu cette nuit , et l eau de la riviere etant tres basse , pour aller plus vite , on allege le bateau deja bien charge de provisions et de nos affaires . Donc on continue a pied pour rejoindre Malagasat . On attaque avec enthousiasme , car on cuit dans cette pirogue en plein soleil et on a mal au c... Le sentier demande sde la concentration , car , malgre la saison seche , le terrain est tres boueux et c est en equilibre sur des troncs coupes que l on doit passer , quand ce n est pas les pieds direct dedans . Parcourt a risque pour Maxou qui perd l equilibre qq fois , mais on echappe au pire , qq egratignures tout au plus !. Apres avoir traverse un autre grand village ,on s arrete pour se raffraichir dans une courbe de la riviere et , c est la qu on croise Teouagoi et sa femme Sicalabai . Falerious nous presente . C est le chef de Malagasat chez qui nous allons rester . Quasiement nu , il porte son arc et son carquois avec une machette pour lui , un panier en rotin sur le dos et une epuisette pour elle . Ils sont incroyablemenr beaux tout les 2 , d un autre monde .leurs yeux petillent , leur sourire nous accueillent avec chaleur ainsi que leur paroles que Falerius nous traduit . On se sent d un coup , tres tres loin , catapultes dans le temps et l espace ... on ouvre grand les mirettes . Le moment est exceptionnel ...
Leur fille santi est la aussi avec Massi , le fils de 10 ans qui vient a pied tout les jours a l ecole de missionnaire , presqu 1 heure dans la foret . C est sa volonte et il y en a peu qui font cet effort . Et la , on se retrouve a suivre Teouagoi , dans la foret avec une partie de sa famille . Il nous attend , patiemment , prend des chemins de traverse , on est dans la jungle , les lianes et tout et tout , et toujours la boue , la boue , la boue... On croise une femme assez agee , tatouee elle aussi , les colliers autour du cou , le visage bien burine , avec laquelle il discutera un moment , le temps d une ...ptite clop bien sur ! Et puis encore une pour la route ... On passera devant la Uma de son frere en construction . On arrive finalement chez lui . Une grande Uma, tres grande , tout en bois evidemment , le toit en palme , sur pilotis car tout autour de la maison , il y a les cochons et les poules ... Un grand tronc taille en escalier permet d y acceder . On pose les affaires , on s installe sans trop savoir ou , mais Falerius nous traduit . On est ici chez nous !
Aide au sinistres de Java
Comme on le disait , pas grand chose a faire que de faire un don ...
Voila une adresse d une fondation qui s est developpe suite au tsunami de 2002 . Elle est tres adaptee a la situation , etant donne l experience acquise lors de cette catastrophe . Etant implantee en Indonesie , elle connait les rouages de l administration et , sait eviter les dessous de table qui malheureusement diluent l aide internationale . Le systeme est rode , sous forme de "panier familial" contenant les denrees necessaires d urgence . Eau , pastille purificatrice , casserole et produits de premiere necessite pour une famille , desinfectant et trousse de premier soins . Tout cela est prepare par des benevoles et achemine directement sur place par des moyens appartenant ou mis en oeuvre par la fondation . Pas de fuite possible , pas de barriere . Suite au tsunami , l association s est meme dote d un bateau pour pouvoir atteindre des villages perdus le long de la cote . Voila rapidement . Allez faire un tour sur le site et vous pourrez y faire un don ...
www.idepfoundation.org
A votre bon coeur
Pour notre part , nous partons le 2 juin voir les hommes fleurs , des indonesiens qui vivent dans leur foret sur une ile , de maniere assez primitive a ce qu on sait . On reste la bas 10 jours . Ne vous inquietez pas de ne pas avoir de news , pas d electricite , pas d internet ... Pas de volcans non plus , ni de constructions susceptible de nous tomber sur la tete ; des cases de bambou , des fleches et du curare pour chasser les grosses betes , des racines au dessert ... On leur amene des sacs de riz en cadeau , histoire d accompagner les vers de terre et les scarabes grilles . Peut etre on va essayer de trouver un sac de patates ...Pourquoi les hommes fleurs ??? On essaiera de vous donner la reponse a notre retour . D aucun ont ironise en nous parlant des femmes fruits !!! Il parait que la-bas , on ne peut pas refuser le cadeau du chef du village ... Priez pour nous , le chef est parait il tres genereux !!!!
Depart sur Bali
Ca aussi , c est une grande claque . Pas du meme genre , mais , encore une fois , l Indonesie se ramasse une catastrophe . La terre a tremblee sur Java et on en est a plus de 4000 morts ou disparus . Terrible et accablant pour un pays qui semble maudit des dieux . Que faire pour les aider sinon de participer aux aides financieres mis en place ...
Nous partons demain pour Bali ou nous passerons 2 jours avant de rejoindre une petite ile au SO de Sumatra pour 8 jours . On vous tiens au courant , dans la mesure du possible ... Pas d inquietude , on sera dans la foret et rien ne pourra nous tomber sur la tete a part des noix de cocos ; donc , pas de sieste sous les cocotiers ...
Et voila HONG KONG
Grosse claque en arrivant . D abord , on arrive du Laos , ( via Bangkok , le temps de trouver un nouvel appareil photo ) et , c est sur , ca fait un choc . On s est pose la sans aucune idee preconcue , sans avoir lu un guide .Pour la troisieme fois , on nous attend . Jean Louis nous accueille comme des rois et nous installe en moins de 2 dans son atelier "musee" , entoures d antiquitees , de bouddhas magnifiques , presque tous du Myanmar , de scultures de tableaux et meubles de choix , au coeur du quartier le + chinois de HK , a mi hauteur , le Montmartre d ici !!! Tout de suite , c est le coup de foudre pour cette ville fascinante . Une energie palpable , une photogenie evidente , on a l impression que tout ici est possible . Plateforme du capital et de l economie asiatique , tout ceux qui y viennent sont la pour reussir , des fortunes s y realisent en une generation , l entreprise est reine et l argent regne . Tout y est extraordinairement organise (heritage des Anglais) , les transports en commun sont d une facilite d emploi deconcertante , les banques se succedent sur les avenues , alternants avec les grandes marques de luxe . La ville est propre et , les gens souriants voir tres aimables , ce qui surprend apres l ambiance des marches chinois des autres pays d Asie du SE ou decrocher un regard bienveillant releve de l exploit . La technologie est la aussi , des le train qui nous emmene de l aeroport directement dans le centre de la ville avec ses dossiers de siege equipes de televisions , les bus a double deck presqu aussi nombreux que les taxis , peu de voiture privee ( et donc peu d embouteillages ) . On va rester 6 jours , bien trop court evidemment , (on repousse d une petite journee quand meme le depart sur Bali ) , juste de quoi aprehender la ville et les iles alentours , le temps d aller trainer sur les marches et les avenues interminables ou le sport national se pratique , a savoir le ...SHOPPING principalement de tel portable et de fringues sportswear , d emmener les enfants a l Ocean parc du coin qui decoiffe er procure sa dose d adrenaline (riviere sans retour ,grand 8 avec double looping et autre train de la mine , chute libre sur 60 metres par groupe de 12 , assis et bien sangles le long d un grand mat ...) , grande marche de la journee avec Jean Louis , en pleine nature , au milieu du parc naturel de Sai Kung , a 1/2 de la ville , sous la pluie battante mais avec une temperature plus que clemente pour la saison !! La mer est belle , aplatie par les ondees et les enfants suivent sans raler , un vrai bonheur . De toutes facons , Jean Louis les a conquis et ils le suivraient ... au bout du monde ! On sort un peu , disons raisonnablement tard et les enfants en profitent pour se faire des copines aux terrasses des bars ou l on s attarde a discuter . Paul apprendra aussi des tours de magie d un serveur habile et Max repartira avec un bougeoir nepalais en cadeau !!! On apprecie et on savoure ces moments , c est bon quand ils grandissent ... Cette ville nous plait ...
Laos, la fin, snif
20/21/22 mai
C est avec un sourire jusque la :-)))) qu on rentre, un peu "a la maison", chez Vilay et Ben qui rentrent demain de Chang Mai. Vite notre petit loueur de velos, et nous voila partis en ville. Ou ca ?? Je vous le donne en mille !!! au cafe internet bien sur, pour 3 heure de mails, blog, skype... On en sort a la nuit, le ventre vide depuis l epis de mais de ce matin dans le Songtaew. Vanh nous emmene sur les bords du mekong, au meilleur BBQ Coreen de la ville, l ambiance est gaie, une grande table de "lady-boys" a cote de nous semble feter une bonne occasion et c est un vrai spectacleque Paul imitera avec talent plus tard en nous faisant bien rigoler.
Dimanche pluvieux, dedie surtout a la derniere evaluation de l anne scolaire, la numero 10, celle qu on attendait tous, YES !!!..
Elle sera bien plombante comme il faut, avec quelques larmes, crises de decouragement.... Max y passe quasiment la journee et c est epuisee et la tete comme une pasteque qu on finit ce dimanche... en beaute avec une bonne bouteille de vin et une assiette de charcuterie de gourmets (courrez a l Epicerie, tous ceux qui arrivent a Luang Prabang), en compagnie de Ben.
Voila, on est a l aeroport, fini le Laos, un vrai coup de coeur pour nous, c est triste de partir, mais on est plein de tout ce qu on a vu et vecu, et on a bien de la chance. Max nous dit en grimacant : " plus que 2 pays, ohhh nooooooonnnnn, c est pas possible, je veux continuer a voyager, c est trop bien !!!".
Paul , 1 journee tout seul a Muang Ngoi.
Je me reveille et tout le monde dort (papa , maman, et Max ) . Je descend
et je trouve Vanh (on prononce Ouane ) qui m invite a manger une noodle
soop pour le petit dej (ca faisait longtemps , tiens !) . On revient et
tout le monde est reveille entrain de prendre le petit dej en bas ,
cool ...On parle et tout . Ensuite je monte les escaliers pour aller
chercher qq chose et en redescendant , je glisse sur une marche et me
coupe le talon , M... ! J appelle Maman " Mamannnnn , je me suis fait
mal !!!" On regarde et papa me met de la colle puis , je me leve et ne
peux pas marcher normalement . Donc , pas de promenade . Ensuite , je
propose a Maman que je peux rester avec Vanh . Et il est temps de
partir (pas moi ) . Maman poule me previent de ne pas etre inquiet :
"ne t inquiete pas Paul ,on va rentrer quand le soleil se couchera , d
accord ? " - "Oui oui , je suis grand Maman , rappelles toi " . Je les
vois partir et tout de suite , je me sens fatigue ...
Le premier bareau arrive : Vanh me dit " the boat coming " et on
descend les marches 3 par 3 pour aller voir s il y a des touristes. Il
y en avait plusieurs, des Israeliens; on va leur faire visiter la Guest
House. Moi tout ce que je dis c est : " here the bed is very good, but
in the other guest house it is very hard". Ensuite ils se parlent en
Israelien, quelle langue bizarre, et puis ils restent ici. Je dis a
Vahn, " cool, two tourists more !". Et puis, on va au temple pour que
les moines donnent un pouvoir de protection au collier que Vahn nous a
soigneusement fabriques. On attend a genoux 10 mn..20mn...30mn...
pendant que le moine regardait des livres de Bouddhistes, on en a eu marre nous deux, elle a dit qu on reviendrait plus tard. Je lui dis "I am tired" et elle me repond "me too", donc on va se reposer dans son grand lit en bas, et je lui demande si je peux gouter le sticky rice, tout chaud, tout pret. Ohhh, quel delice quand il est tout chaud !!! On se recouche et elle me chuchote a l oreille : "the boat coming" ! on redescend les marches, cette fois 2 par 2, on attend 10 mn avant que le bateau arrive et puis on voit un groupe d Israeliens, on leur dmande s ils veulent voir la guest house, ils disent "how much ?", et on repond ensemble "2 and 3 dollars", et puis ils nous disent tout d un coup "oh non non non, dans mon guide j en ai vu a 50 cents". On se parle doucement avec Vanh et je lui dis "ils peuvent toujours chercher, c est impossible !". toute la journee, quand on les voyait, on se disait "stupid people !!". En fait on est alle a 4 arrivees de bateau, mais il n y avait que des Laos et des sacs de poules !
Le soir, je saute dans les bras de papa et maman. Elle est etonnee quand elle m entend parler : "mais il parle anglais celui-la !!"
Muang Ngoy
Pas de voiture , pas de bus , meme pas de velo . Ici , on arrive en pirogue . L electricite , c est pour les bricoleurs qui ont construit un petit barrage sur les torrents qui degringolent dans les montagnes alentours et ont place une petite turbine dans le courant . Apres des km de fils jusqu au village , il reste de quoi alimenter une petite ampoule basse tension quand ca veux bien . La rue principale est en terre battue et qq guest house s allignent la , surplombant la Nam OU de quelques bungallow en bambou qui menacent de s ecrouler . La saison des pluies approche et il y en a plusieurs qui sont deja desertees. On est pas tres nombreux a etre la , peut etre une dizaine . On opte pour la bonne peche de Vanh (prononcer one , a l anglaise), meme si on a pas la vue sur la riviere , mais une petite terrasse acceuillante a l etage ,sur la rue Et puis P et M tombent immediatement sous son charme et reciproquement !! L arriere grand mere de 106 ans rode encore dans la cuisine , trop mignonne , toute pliee , elle fait encore la vaisselle et son tour de marche , sans lunettes ni cane , impressionnante .
On passe la semaine a se ballader dans les alentours , remonter , avec Emilie et Manu (merci pour vos photos ), la Nam Ou jusqu a un village Khmou , magnifique , dans une courbe de la riviere . On tisse la soie et le coton . Les cultures de mais et patates ainsi que le riz lui donne son auronomie . Il n y a guere que la bierre Lao qu ils font venir de la ville avec l essence pour les bateaux ! Les enfants vont a l ecole du village . 2 classes . On redescendra tous en Kayak avec un arret dans une grotte , profonde , qui se prolonge loin dans les montagnes calcaires . D autres promenade dans l arriere pays comme on dit chez nous , vers des villages un peu plus perdus encore , 1 ou 2 heures de marche dans les rizieres assechees , en remontant des petites rivieres ou les enfants pechent au filet et les papillons pullulent . Concourt de lance pierre ... Baignade maintenant que les cicatrices sont fermees ... On dine le soir a la GH avec la famille , tout le monde ensemble , ou dans un petit restau dans la rue . C est bon et on se sent choyes au bout de qq jours . Tout le monde nous connait et nous , evidemment , on confond le beau frere avec le voisin , et on sourit a tout le monde ....Une petite fete pour l ordination d un nouveau moine dans le village avec la construction d une jolie petite maison pour amener les offrandes au temple . Tout le village s y met . C est magnifique . L occasion de boire un coup de laolao , l alcool de riz local , fait maison , bien sur .
Une petite excursion avec le papa et le fils cadet pour aller regler la turbine dans la foret en face , de l autre cote de la Nam OU . On rebouche les trous du barrage , on rajoute qq caillou et de la glaise , on debarrasse les feuille qui obstruent l entree de la conduite forcee , bref , on s amuse comme des garcons . Dommage , Paul et Max ont preferes rester au village quand ils ont su qu il fallait marcher et grimper un peu . J tassure , ceux-la , faut s les fader parfois !!! Tant pis pour eux , j les ferais bicher en rentrant !!! Et puis pour terminer , le marche du samedi , ou tout le monde vient faire ses petites courses chez les quincaillers chinois qui vendent leur outils un peu pourris et les vendeurs de slip et savonnettes . Tout le village se met sur la rue avec qui , son stand de soupe de nouilles , qui ses beignets a la banane et sa gelatine de coco de toutes les couleurs . C est la fete , les moines venus de Luang Prabang vont faire un tour a la grotte en pirogue , tous en bande ,avant de retourner a la ville . Le chef du village d a cote vient nous saluer . On a du mal a partir . Adieu dechirant avec la famille . Vanh nous accompagne jusqu a LP , histoire de lire ses mails . Les enfants sautent de joie . Elle leur a offert un collier beni par le moine du village pour leur porter bonheur ...
D autres photos plus tard , le temps de les developper et de les scanner ... a l ancienne
Luang Prabang
Au reveil les enfants sont deja potes avec Ben qui nous propose de venir avec lui et son ami Prom , menuisier , voir un elephant au travail , du vrai travail cette fois ; Prom met en place un atelier de sculture sur bois et apres presentation de son projet , a obtenu l autorisation du gouvernement de debiter qq beaux troncs de bois de rose sur un terrain a une heure de Luang Prabang . Donc , ni une ni deux , on decolle en tuk tuk , a peine reveille et le ventre vide ( on a super bien dormi dans une chambre maintenue fraiche par un ventilo + un extracteur de chaleur et c est calme le matin dans la guest house , juste qq coqs qui s egosillent alentour ) .
Drole de journee , ou finalement , on n aura pas vu l ombre d un poil d elephant , mais les grottes de Pakou , au confluent du Mekong tout jaune et de la Nam OU toute propre ou presque ,ou des bouddhas innombrables deposes la par les fideles ,meditent tranquillement a l ombre, un joli petit temple et ou , on dejeunera d un delicieux poisson au bord de la Nam OU ( que de OU!!) .
Les jours suivant , on sillonne cette petite ville agreable en velo . La premiere impression est mitigee , mais il suffit de flaner , le nez au vent , dans les quartiers moins renoves pour se laisser prendre par le charme de ses maisons mi-Lao mi-francaise avec leurs jardins luxuriants . Attention , qu a force de renovations , on perde son ame !! Les venelles deviennent un peu trop proprettes avec leurs petites lumieres tout du long , les boutiques branchees et chics de la presqu ile et les innombrables GH . Et puis il y a aussi tous les temples , au style tres doux , remplis de moines et de novices , curieux , bavard parfois , charmeurs aussi ...(Il y en a un qui trouvera des airs d Italienne a Kinou , qu est ce qu il en sait des italiennes , lui ??? , on aura pas ose lui demander !). Les toits descendent tres bas , presque jusqu au sol , en plusieurs volees . On s y arrete avec plaisir pour y gouter la paix qui en emane . Et puis , on trouve vite nos habitudes , les ballades en velo , les repas laos delicieux sur la petite terrasse de Louis , a cote de la petanque, au dessus du Mekong tellement apaisant , et puis aussi , les diner chez Mailee , petit resto lao super bon, les allers retours chez le reparateur de tele qui bricole le chargeur de batteries , les longues discussions avec Ben ... On a bien ete quand meme une fois a la cascade , a une heure de la , magnifique en fin de journee , quand tout le monde s en va et nous laisse les baignoires naturelles pour nous tout seuls . Le temps passe avec delice , rythme par la procession des moines le matin pour les offrandes , les cours du CNED et les orages du soir ! On profite du temps , on s en delecte ...
Dimanche matin , , au moment de partir prendre notre bateau , on abandonne; le ciel est trop gris et ca semble parti pour la journee . YOUPEE des enfants trop contents d etre la une journee de plus . Ca nous donne un peu de temps aussi pour trouver une solution aux photos , vu que malgre les efforts de Damien , le chargeur est mort , et le telephone refuse obstinement de charger les batteries de l apareil photo !!! Ben , finalement nous prete son 24/36 , on lui rendra au retour car changement de programme ; On a opte pour Nong Khiaw et Muang Ngoy , petits villages sur la Nam Ou a 4h au nord Est de LP, sans courrir plutot que le Nord du Laos , Luang Namtha , ses treks et ses nombreuses ethnies , et ses routes defoncees qui , en une semaine , nous feraient voir tout ca beaucoup trop rapidement en passant pas mal de temps dans des pick ups et autres camions baches .Tant pis , on ira pas voir les touristes arriver a pied par la Chine ( :-)) coucou Cathy!!!) . Le 22 , on prendra un vol LP-Bangkok. Que c est bon d avoir pris une decision , et ca ne fut pas facile (le quotidien du globetrotter est bien dur , n est ce pas ??? ).
Lundi Matin , il fait toujours gris et sur les conseils de Ben , on prend le bus (3h 1/2 au lieu de 6 a 7 heures contre le courant en bateau , on fera ca au retour , peut etre ) .QQ petits problemes de boite vitesse en route et on arrive pour la pirogue qui nous remonte jusqu a Muang Ngoy en 1 heure . On nous y entasse comme des sardines, les normes de securites sont enfoncees par les sacs a dos et les derniers touristes . Le bois craque dangereusement dans les rapides ; je m inquiete ...
Vangvieng - Luang Prabang
La gare routiere est sur la piste de l ancien aerodrome . C est un ballet de Tuk tuk et de motos qui amenent les touristes en partance . Notre bus arbore fierement ses rideaux bleu ciel a pompons , tout le monde attend sagement les retardataires ... Au Laos , on sait attendre , lecon boudhiste !!! Pour faire passer le temps je vais faire un tour et je tombe sur ... des vaches qui rit a 4$ la portion !!
La route est belle , toute en relief , longues herbes caresses par le vent , plumeaux duveteux dresses sur les bords ; on voit que la saison des pluies a commence , le vert explose la palette , contraste avec les paysages poussiereux et plats du Sud Cambodge . Une grand mere et sa fille montent au premier village et s assoient a cote de nous . A leur expression tendue , on sent deja l apprehension du voyage ; elles se cachent immediatement le visage dans une serviette eponge maronasse , et pas manque , 5 minutes apres , elles ont la tete dans le sac en plastique raye rose . Il faut dire que la route est une succession de virages . On plafonne pourtant a presque 20 a l heure dans les montees et on pourrait descendre tranquillement se degourdir les jambes a cote du bus ou faire ses courses dans les nombreux villages traverses . J aurais tant voulu pouvoir leur expliquer que ce n est pas une bonne idee de se bloquer la respiration en restant pliee en 2 , les yeux fermes , ni en s asphixiant la tete dans serviette sale , qu il vaut mieux regarder la route et bien respirer , mais j abandonne avant d essayer , trop dur en Lao ! Dans la descente , petit arret pour refroidir les freins ...On est tous fatigues a l arrivee , mais elles mettrons surement une bonne semaine a s en remettre , j usqu au prochain calvaire .
Nous voila donc arrives dans cette ancienne capitale du Laos (jusqu en 1563) posee sur une langue de terre au confluentb de la Nam Kane et du Mekong , chargee d histoire et riche d innombrable temples , elle est classee au patrimoine de l humanite par l UNESCO . On en verra plus demain , le soleil tombe vite et il faut trouver ou crecher ; scenario habituel , Max et Damien gardent les sacs et l e quipe reduite ecume les GH . On se met d accord sur la Vilay GH , encore un couple franco-Laotien avec un petit garcon . Les chambres sont fraiches et propres , que demander de + ?? Vite la douche !!
Vangvieng toujours
Maxou vous raconte la soiree au Jardins de Vangvieng vu qu il y a pas de photos ...( c etait la nuit ...)
Quand nous sommes partis au resto ,il faisait nuit et on sentait deja la pluie arriver . On s est installe et on voyait bien les montagnes apparaitrent dans la lumiere des eclairs . Tout d un coup , il n y avait plus de montagne . Elles avaient disparues dans un gros nuage de pluie qui avancait sur nous . Une table pliante en fer s est renversee a cause du vent , un eclair a eclate dans un coup de tonnerre . Et puis , le vent souffle et nous amene toute la flotte sur la terrasse . Tout le monde commence a bouger sa table et se replie vers le fond , moyennement protege . C est alors que la pluie qui tombait de + en + fort fait deborder la gouttiere et dechire les toiles en plastique . On est arrose de partout et on a rebouge la table pour se proteger au fond avec les autres .C est a ce moment la qu on a commande , comme si de rien n etait . Ensuite , ( c est pour ca que j ai dit "moyennement protege !) , on nous a distribue des serviettes car on avait froid a cause du vent et aussi , on etait pas tres habilles . On a vite file dans le bureau du patron et tout le monde nous a suivi . Tout d un coup ,a la suite de l explosion d un eclair , la lumiere s est eteinte . Tous dans le noir . Finalement , on a tous mange la meme chose , une soupe aux nouilles . Quand on est rentre a la maison , il n y avait plus de lumiere et toutes nos affaires par terre dans les chambres etaient trempees, meme l appareil photo de papa qui marchait deja plus tres bien et d autres trucs ...(finalement , c est le chargeur de batteries qui a morfle . On essaye d en bricoler un autre avec un telephone portable ...!!! Histoire de tenir jusqu a BKK )
Vangvieng encore
On a quand meme passe 5 jours a VV ! Il faut dire que le Champalao , superbe GH a 3$ et sa vue imprenable sur les falaises calcaires decoupees , couvertes de jungle y a fait beaucoup . Et puis aussi la presence de Cathy et Jerome qui en sont a 4 mois de voyage de noce et avec qui on passe des moments agreables a se baigner dans la riviere , sur la terrasse en bois couverte de matelas et de coussins , ou a se regaler a l organic farm cafe . Pour l anniversaire de Max , on se fait une journee kayak et visite de grottes en chambre a air . 1 heure avant l arrivee , on s arrete a un grand bar , tout en plateforme de bambou le long de la riviere . A peine sorti du kayak , les fourmis volantes nous tombent dessus et en plus elles piquent . Envie de fuir cet endroit , noye sous la musique occidentale mais , il y a l attraction , la tyrolienne et la liane de tarzan et tout les touristes qui descendent la Nam Song en bouee , cuits comme des ecrevisses et imbibes de biere sont echoues la pour un peu d activites et de spectacle ; car en tout , c est quand meme 3 heures a se laisser porter , le cul qui trempe et le reste qui cuit , dans un petit courant faiblard avec un petit rapide (lao!) de temps a autre et es paillottes br tout du long . Etant donne l etat de deshydratation de ces baleines echoues et surtout l ennui de se dire qu il reste encore tout ca , l etat d ebriete est avance . Bref , ce bar a des relands de decor d Apocalypse Now rempli de GI's en perm . Courageusement , P et M montent en haut , sur la plateforme de bambou pour se lancer ... c est Haut ... Tres Haut . On redescend et alors , je decide d aller au bar d avant , sur la riviere un peu p[lus haut ... Il faut passer une P.... de barriere en bambou (concurence oblige!) . Et , a peine on s engage que mon Pignon de Max se ramasse et hurle, revenant vers mi en beuglant , une pousse de bambou plantee dans le doigt . Elle a presque traversee de part en part . Joyeux anniversaire Maxou !!! Finalement , apres les soins de premiere urgence , (VIve la petite Pharmacie toujours avec nous , )Paul se jettera de la plus haute plateforme sous les yeux envieux du pauvre Maxou un peu sonne quand meme ...acre balance et il vaut mieux lacher au bon moment sinon , ca fouette un peu !!! Ce soir , il y aura quand meme un gros gateau fait si gentiement par le voisin Norvegien de la Nam Song GH .
Le lendemain , apres une journee bien chaude a ne pas avoir envie de bouger , ecole et lecture sous ventilo , a 5 h , on loue des velos et on part a la grotte de Poukhan . Il faut traverser sur le pont de bambou payant et prendre la piste un peu caillouteuse . Ce sont pourtant les derniers rayons qui chauffent encore mais les enfants sont un peu decourages . P fait sa tete de cochon ... On motive la troupe : regardez cette magnifique lumiere sur les montagnes !... La route est splendide , le soleil baisse dangereusement , les descentes nous font redouter le retour , on est partis un peu tard ! A l arrivee , on escalade quand meme la pente raide qui accede a la grotte . On est vraiment les derniers et faut pas trainer si on veut arriver avant la nuit , car " j ai pas d lumiere a mon velo !" . Et l orage qui s annonce . Plongeon rapide de paul dans l eau bleu lagoon glacee , petite larme de maxou prive de baignade le temps de la cicatrisation . Le retour se fera dans la bonne humeur et avec une sacree patate . Stimule par les nuages noirs qui s ammoncellent , on avale les cotes comme un rien et on arrive chez nous avec les premieres gouttes . C est sans doute par solidarite avec son frere ,que P se fera le tatoo du touriste le lendemain , en se brulant au 2 degre contre le pot d echapement de la moto de loc . Et de 2 prives de baignade ...
Vangvieng , l ireelle
Message sans photos , la technique nous lachant , les photos de nuit sont impossible ...
19heures, Rue principale de Vangvieng... De la terrasse du restau, on se croirait dans un mauvais decor, la route de terre en construction, immonde en plein jour, prend des airs de rue de western avec des trous de balles dans la pancarte a l entree de la ville !! Les costumes des routards sont trop nuls, pantalon « j ai fait caca dans ma culotte » + debardeur cheep « Beer Lao », petit bouc et blondasse en jupe Baba, En face les bars ne sont pas credibles une seule seconde,. Milan Pizza, avec son pauvre neon jaune jouxte le DK 3, vague neon vert en pointille au dessus d une boutique qui ressemble a un algeco ou on aurait colle vite fait quelques autocollants plastiques de couleur un peu trop crue : « Tour / Kayak Tour 1 day / Treck Tour ½ day... » a cote un grand panneau en veleda ou est decrit l excursion, la meme qu on a deja vue partout, copie-colle.... et puis ce bar sans nom avec une grosse capsule de biere eclairee derriere le comptoir. Devant, stationnee la, une petite cariole avec le fond de caisse en allu cabosse. Un vague panneau annonce des crepes a ce qu on veut. Le figurant qui va avec s est tire boire une bierre ailleurs. Ah non, il etait entrain de bricoler son vieux neon nu qui vient de s allumer, tout blafard. Les scooters qui passent au ralenti ne sont pas plus credibles : ni lents ni speedes, aucun rythme, et le gars qui passe en savates, avec son plateau d oeufs, franchement l assistant real aurait pu trouver autre chose. Quant a la silhouette du velo sur fond de menu eclaire du restau d en face, c est pareil, le chef-op exagere, pourquoi pas une ampoule dans la sonnette et une sous la selle !! Je parle pas des guirlandes lumineuses de couleur enroulees vite fait autour des poteaux des entrees des restaus, hisoires qu on les voit (merci la deco), on est quand meme au Laos. Evidemment, pour meubler les fonds, rien de mieux que des teles au fond de chaque restau, branchees sur des scopes avec au choix, Friends, Liverpool/Arsenal ou Mr and Mrs Smith. La figuration est vautre dans des especes de petits podiums rehausses remplis de coussin , face aux ecrans de tv , quelle pitiee... Et puis quand meme, franchement etait-ce la peine cet effet pluie ??? C est vrai que c est joli dans la lumiere du phare du tuk-tuk qui traverse le champs mais c est pas un peu trop ? C est comme le pauvre gars deguise sous son poncho en plastique rose soigneusement contrejoure qui traverse en poussant sa cariole avec son neon sur batterie : il faut le calmer le chef-op !! La carte postale est complete quand tu rajoutes le playback balance un peu trop fort par l ingeson : Eminem !!. La deco a pousse le vice jusqu a faire des menus ou sur la derniere page on trouve : - Opium Tea, - Happy cake, - Happy pizza with happy mushrooms.... C est bon, arretez la pluie, on reprend demain, on va se coucher !! Bonne nuit.
Vientiane
2/3 mai 2006
Arrivee a Vientiane a 6h , le tuctuc nous depose au centre sur les quais du Mekong , et Paul et moi partons a la recherche d une Guest House qu on trouve assez vite , ca rentre le metier de backpackers , quand meme apres 9 mois , il serait temps !!! Le Phornthip est bien situe , assez centrale mais neanmoins dans une rue calme . Meme s il n y a pas grand chose a faire a Vientiane , cette capitale paisible a un certain charme et au lieu d une nuit , on convainc tout les trois Damien d en passer une deuxieme . On profite a fond de la bonne bouffe , croissants , pains au chocolat divins , chateaubriand fondant au Vendome ... Mmmh Mmmm...un peu de temple (le wat Sisaket et le Wat Simuang) mais pas trop , du shopping mais on sature vite sur les etalages d echarpes et , on sait trop qu une fois rentres , ca ira au placard , et du velo du velo ... Nos deux jours a Vientiane sont bien agreables !!!!
fin de partie de foot sur les bancs de sable du Mekong , avant l orage du soir ...
Ah , j oubliais notre apres midi d ecole dans le calme et la fraicheur de la bibliotheque du “centre de cooperation culturelle et linguistique” ! Avec poses lecture allonges sur des nattes garnies de coussins , belle collections de BD de livre et les journaux ! Bon , on peut pas dire que la lecture du Monde donne envie de rentrer , de Villepin monte sur ses grands chevaux , a Sarko qui se frotte les mains et qui rabat a tour de conneries l electorat d extreme droite , c est plutot deprimant . Dailleurs on en croise qq uns qui se marient loin de tout ca , voyant leur avenir hors de France .