Quito et la suite du voyage
14-10-05
5 jours que nous sommes arrives en Equateur , et pas l
ombre d une envie d ecrire . Pas inspires par ce que l on voit ,
etrange de se retrouver dans une grande ville , qui plus est dans les
nuages la plupart du temps , la brume ou la pluie . Peu de couleurs ,
bcp de maisons en parpaing gris, (ces pays pauvres pourraient quand
meme faire un effort sur le visuel , non ?) , les villages n ont pas de
charme , . A 9 H du mat , le soleil est au zenith ... lumiere blanche
... pas de contraste ... En fait , on est arrive avec l envie de se
poser un peu apres la route depuis le Nicaragua et c est pas vraiment l
endroit pour ca , avec les enfants ... La visite des eglises de Quito
les a vite gaves .Nous revenons de 2 jours a Otavalo , a 80 Km au nord
, Petit hotel deja plus charmand , la dueña chaleureuse nous prend sous
son aile . Ballade a la cascade de Peguche , au milieu d une foret d
eucalyptus , le village est specialise dans le tissage, nous nous
arretons un moment ... Visite d une fabrique dinstruments de musique et
nous voila avec 2 flutes en + !!! Le lendemain , randonnee a la lagune
de Cuicocha a 3800 metres d altitude : Paul avance a petits pas , j ai
un peu mal au crane . Il y a des orchidees sauvages superbes et on est
tout seul ...
A l hotel nous rencontrons un couple , Laurent et
Megane avec qui nous passons une soiree sympa et animee par les recits
de Laurent qui voyage depuis 5 ans , sponsorise par Renault , equipes d
un scenic 4x4 couvert de stickers . Ils sont sur le point d acheter 2
lamas pour faire la route des incas a pied depuis l Equateur jusqu en
Argentine , pendant 5 a 6 mois . Des "oufs" comme dirait les enfants ,
des oufs bien sympatiques en tout cas , et qui ont des histoires
halletantes a raconter . Cest l occasion , sollicite par Laurent , pour
Damien de revivre son aventure en Antartique avec Jean-Louis Etienne et
les chiens de traineaux . Soiree Aventure . Tout les deux vivent des
livres qu ils ecrivent , illustres de leur Photos , donc , si vous
voyez un livre signe Laurent Granier , regardez le de + pres .
On
ira aussi voir le parc aux Condors ou on recroisera un couple de
francais croises a Quito . Un petit cou de Sang a la gauloise de Guy
cloturera la visite . On echappe de peu au match de Catch avec le
responsable du parc , hollandais pas tres sociable non plus ! Dans le
bus de retour sur Quito , on passe egalement a cote du bain de sang :
le chauffeur du bus est sorti avec sa baramine , pret a exploser le
type du pick up qui l avait double avec une queue de poisson : Course ,
doublage et serrage sur le bord , tout la famille du pick up ( je
precise ) dehors ... les choses se calment apres un affrontement verbal
...On repart en serrant les fesses ! A l arrivee a Quito , quand meme ,
apres s etre retrouve dans un virage face a une voiture de police , du
mauvais cote de la ligne jaune , on se fait arreter par les flics avant
le terminal . A mon avis le chauffeur va devoir trouver un autre job !
En attendant , on est au milieu d un noeud routier a essayer d arreter
un Taxi ... Et puis , c est la course , car pas question de dormir a
Quito et nous voulons arriver avant la nuit , soit a Zumbahua pour le
marche au bestiaux du samedi , soit a Latacunga s il est trop tard pour
la connection . Avant cela , il faut booker les billets pour les
Galapagos ... Nous attrapons au vol le bus de Latacunga et decidons en
route d y passer la nuit . Au passage , on admire le Cotopaxi , superbe
volcan qui culmine a 5897 m , deuxieme sommet du pays apres le
Chimborazo 6310 m .
Reveil a l aube pour etre tot a Zumbahua . On ne
regrette pas ! Les paysages deviennent de plus en plus a couper le
souffle . Tout est dans les teintes de terres et de kakis , le relief
se fait riche , accidentes , genereux . Nous sommes tout simplement
emerveilles au fur et a mesure de la montee et la lumiere est tellement
belle !!! Nous arrivons tout sourire et nous flanons avec bonheur dans
ce marche typique et tres peu frequente par les touristes . Au milieu
de ces camaieux de terre , les ponchos , les jupes souvent brodes de
fil brillants , font des taches de couleurs gaies . Le costume est
particulier ! Hommes et femmes portent un feutre a petits bords ,
importe d Autriche , vert sapin ou marron . Les femmes portent de
hautes chaussettes et des mocassins a petits talons . Au cou , parfois
, un collier de perle dorees a multiples rangs , comme a Otavalo .
Chacun repart avec son petit cochon qui freine des 4 pattes en couinant
; il y a aussi des agneaux , des lamas .... On se regale d une portion
de frites et de son oeuf au plat , a la mano , au milieu des bestiaux .
C est quand meme mieux que la ville sous la pluie !!! On se reconcilie
avec l Equateur .
Nous rejoignons Quilotoa a 3800 m en pick up et la ,
on decouvre sa lagune , epoustouflante vue d en haut , puis descente
bien raide et remontee, en mule, sauf Damien plein de courage . Avant
de descendre , petit arret achat bonnet et gants , ca caille ici ! Les
petites vendeusessont trop mignonnes , tout sourire, leur bebe dans le
dos .
Le Pacha Mama est tenue par une famille de Quitche , le
confort y est tres sommaire , mais quelle chaleur et quel delice, la
cuisine du coeur , les soupes au quinoa ... Hortensia nous acceuille
avec une gentillesse desarmante , elle rigole tout le temps , Cesar est
un artiste , il peint des masques en bois et des petits tableaux naifs
de la lagune sur peau de bique . Il est aussi guide a se4s heures et
nous accompagne sur le chemin des incas , accompagnes de 2 mules pour
les passages un peu raide . Une splendeur . Comment les paysans peuvent
il cultiver sur de tels reliefs , dans des conditions climatiques
aussi rudes et a cette altitude ? Au detour d un versant , alors
que c est uin desert d herbes seches , pelees par le vent , une maison
est perchee la , c est surrealiste . Les champs de patates fleurissent
, niches sur des pentes improbables . Magnifique , mais que la vie doit
etre rude ici . Force est de constater que l homme s adapte a toutes
les conditions , les enfants semblent en prendre conscience .
Le
sejour chez Hortensia et Cesar est un pur bonheur . Il y a 5 enfants
dont le plus grand a 12 ans . Paul et Max leur apprennent le Pouilleux
, ils comprennent vite et les parties s enchainent aux fous rires
. Autre joli moment : le concert de flute de P et M et de Cesar qui
joue de la flute andine , ou on souffle droit dedans mais comme dans
une traversiaire car il n y a pas de sifflet .Echange de morceaux .
Soins aussi des yeux rougis de cesar a l infusion de camomille . La
lumiere est violente et les randonnees sans lunettes font des
degats . Bizarrement , ils investissent plus volontier 50 dollards dans
leur feutre que dans la protection de leurs yeux . Mais bon , c est
bien une reflection de citatine .
Apres 2 jours , on part a regret
dans notre bus rouge sur Latacunga . Organisation difficile du Lundi
pour aller voir de plus pres le Cotopaxi , car le mec de l agence de
trek n est pas joignable ....
A suivre